Lire Genèse 32. 1 à 21
Peur, fébrilité et précautions inutiles
Hébreux 1. 14 nous apprend que les croyants bénéficient du service des anges. Le plus souvent c’est à leur insu. Mais à son départ de Canaan, Dieu avait voulu en quelque sorte présenter à Jacob ceux qu’il allait employer pour prendre soin de lui pendant son exil (ch. 28. 12). À présent, au moment de son retour, les anges de Mahanaïm souhaitent la bienvenue au patriarche dans le pays de la promesse.
Mais Jacob n’est pas en état de se réjouir de la bonté du Dieu qui exauçait son vœu de jadis (ch. 28. 20, 21). En effet son cœur n’est pas affranchi de la crainte de l’homme. S’il n’a plus derrière lui Laban, il a encore devant lui Ésaü et il tremble à la perspective de le rencontrer. Il a bien recours à la prière (v. 9 à 12), mais aussitôt après il prend toutes les précautions imaginables, comme s’il ne croyait pas vraiment Dieu capable de le délivrer. Ne lui ressemblons-nous pas quelquefois ?
Voyons aussi l’attitude servile de Jacob (v. 18 et 20), alors que la bénédiction de son père avait fait de lui le maître de ses frères. Enfin, soyons convaincus qu’au lieu de toute cette mise en scène, de tous ces arrangements prudents, Jacob aurait mieux fait de passer en tête de sa troupe, et, se confiant en Dieu, de demander avec courage pardon à son frère offensé ?